Un soir de retrouvailles et de "total relax", pataugeant dans les eaux claires de la mer de Chine à la lueur de la pleine lune, on s'est dit... et pourquoi pas?

 

Pourquoi ne pas faire, à moto, le trajet entre notre bonne vieille Europe et cette Asie si envoûtante. Pourquoi ne pas voir de nos yeux toutes ces merveilles, toutes ces cultures que nous survolons d'habitude. Et surtout, pourquoi ne pas se donner la chance et les moyens de le faire...ne serait-ce qu'une seul fois !

 

C'était une nuit de juillet 2009, quelque part au royaume de Siam ....

CAP EAST 2011 CAP EAST 2011 20 Pays en moto
150 jours sur les routes de l'Europe à l'Asie
NOS PARTENAIRES
IRAN

Passage de la frontière Turko-Iranienne

 

 

Parti le matin de Van, une petite ville à l'extrème Est de la Turquie, pour une étape d'environ 250km qui n'est pas de plus plaisante. Nous rencontrons le vent, la pluie et la neige au sommet du dernier col turc, à plus de 2700m. Les températures y sont glaciales et le paysage devient, au fur et à mesure de notre avancée de plus en plus aride et sombre.

Nous traversons quelques petits villages du bout du monde, perchés sur les hauts plateaux de la région. La vie ne doit pas être simple, ici les autochtones cultivent leurs champs à des altitudes de plus de 2200m!

 

Tout au long de la route les contrôles de police et la présence de l'armée turc s'intensifie. Il faut dire que nous sommes en pleine zone Kurde de Turquie.

 

photo ci-contre

Château d'Hosap, entre Van et Yüksekova

 

Après 4 bonnes heures de route et un arrêt kebab à Yüksekova, dernière ville turc avant l'Iran, nous atteignons le poste frontière de Serou.

 

Les formalités de sortie du territoire turc se règle en quelques minutes, le temps également de nous acquitter d'une petite amende pour excès de vitesse... :-/

 

Du côté iranien les choses deviennent tout de suite plus compliquées. L'entrée de nos bécanes est formellement interdite sur sol iranien, de plus nous n'avons pas les CPD ( Carnet de Passage en Douane ) requis pour l'Iran. Nous parquons donc nos machines à l'abri sous un auvent, et sous l'oeil attentif des douaniers iraniens, et retournons voir le chef du service "véhicules" du côté turc afin de tenter l'obtention d'un CPD (peu probable) ou d'un document quelconque nous autorisant l'entrée en Iran.

Ce personnage sympathique nous renvoie du côté iranien accompagné d'un de ses employé.

 

Une fois nos passeports tamponnés nous sommes mis en contact avec les employés de la douane iranienne, qui nous confirme l'impossibilité d'entrer avec nos motos...oups! on s'y attendait mais ça a l'air de se compliquer...

 

Bref, après quelques minutes de discussion avec un des gars fort sympathique et qui s'exprime dans un anglais parfait, il nous fait comprendre que les choses peuvent s'arranger mais qu'il nous faudra payer, entre 200 et 300$ pour l'établissement des papiers de passage. Ben voilà...ce que nous voulions entendre :-)

 

Ni une ni deux nous acceptons sa proposition et allons voir une autre personne, encore une autre, qui nous établira les documents. Seul petit "hic", il nous faut attendre le lendemain matin, 8heure, pour commencer la procédure.

Le personnel présent nous invite à passer la nuit dans la mosquée de la douane, et nous ne nous faisons pas prier, dehors il fait 5 ou 6°C et il pleut a grosses gouttes.

Parfois réveillés par des fidèles venus prier, nous arrivons tout de même à dormir quelques heures, et le matin nous nous présentons au bureau "customs control".

 

Trois heures d'attente et un premier court entretien avec le responsable du service. Re-attente, signature sur un document rédigé en farsi, à la main, dont on ne comprend pas un seul mot et re-attente... puis entretien chez le grand chef du poste de douane, et là tout s'active!

 

Les employés de douane à tours de rôle se pressent et remplissent les papiers nécessaires au passage de nos motos. Assurances, contrôle technique, contrôle ...contrôle... On ne sait pas bien qu'est-ce qu'ils contrôlent, et nous on fait des allers-retours d'un bâtiment à l'autre, d'un bureau à un autre, jusqu'à 16h.

 

Là, on nous dit que tout est OK, on nous donne une pile de papiers en farsi en nous priant de déguerpir. Le tout nous aura coûté 310$, une journée passée en douane, une nuit à la mosquée, mais la barrière se lève et nous pouvons enfin passer en Iran.

 

Seul réel problème rencontré, Crothe s'est fait voler son casque durant l'après-midi, alors nous n'iront pas plus loin que la première ville sur notre route, Urmia, pour y passer une vraie nuit et trouver un casque de remplacement le lendemain matin.

Urmia (Orumiyeh)

 

 

Dès notre réveil, Hossein nous attent dans le hall de l'hôtel. C'est un jeune que nous avons rencontré la veille au soir. Il nous a abordé en nous demandant si nous étions bien les deux motards arrivés en ville :-)

Hossein est un passionnée de moto, très aimable et accueillant. Il nous sera d'une grande aide pour trouver un casque de remplacement pour Christian. Nous passons la journée avec lui, nous en apprendrons ainsi un peu plus sur les coutumes et la culture locale. Le soir nous sommes invités par sa famille a partager un repas traditionnel de l'Azerbaïdjan. Il faut dire que les habitants de cette région se considèrent Azeris.

Aussitôt arrivés dans sa demeure, la cour se remplis de voisins et des gosses du quartier, tous intrigués par nos drôles de motos et par les étrangers que nous sommes, ils n'y en a certainement pas beaucoup qui passent par là.

Un grand merci à toi, Hossein, et à toute ta famille pour cet accueil si chaleureux.

 

photos ci-contre

Invitation pour le souper chez la famille de Hossein.

 

Le lendemain, il est temps pour nous de reprendre la route en direction du Sud, en longeant la zone frontalière avec l'Irak.

De Urmia au Golfe Persique

 

 

Comme nous n'avons pas a passer par Téhéran pour faire les visas des pays suivant, nous avons quelque peu modifié notre parcours. Ainsi nous décidons de ne pas descendre jusqu'à Bandar-e Abbas puis Bam, les iraniens nous le déconseille, mais par contre nous passerons plus de temps à Shiraz et Ispahan et tâcherons de faire un crochet par la mer Caspienne.

 

Notre route depuis Urmia pour atteindre les bords du Golfe Persique passe par Sanandag, Dezful, Ahwaz et enfin Bandar-e Busher en bord de mer.

 

Notre première étape se termine à Sanandag, capitale de la région du Kurdistan. Nous n'y passerons que la nuit, mais l'accueil qui nous est fait en ville y est tout simplement phénoménal. Nous ne nous sommes pas arrêtés depuis plus de quelques minutes que déjà une dizaine de personnes sont venues à nous, hommes et femmes sans différence, tous très cultivés et aimables, nous souhaitant la bienvenue dans leur ville et profitant de notre présence pour parler l'anglais.

Sanandag est une ville d'étudiant, et les jeunes gens qui nous abordent ont mille questions sur notre mode de vie et ce que nous pensons de leur pays.

Ne sachant pas trop bien comment nous comporter et ce que nous pouvions faire et ne pas faire, nous n'avons commencé à prendre des photos dans les villes que quelques jours plus tard, dommage, car ici à Sanandag l'ambiance y était excellente.

P.S. Salut au petit Diego, fan de foot et de badminton et qui à 10 ans parle déjà très bien anglais, et à sa très jolie maman.. ;-)

 

Peut avant d'arriver à Sanandag, nous faisons une pause photo et cigarettes, au bord de la route, il fait déjà bien sombre.

Comme à l'accoutumée une voiture s'arrête, et 4 bons gaillards en sortent et nous demandent pour prendre des photos des motos, avec eux..avec nous. Tout est OK, mais à ce moment une voiture de police arrive à notre hauteur, s'arrête à son tours et demande, en turc, au 4 individus de nous laisser tranquille et de continuer leur chemin.

Un peu surpris, on s'attend à un contrôle de nos papier, mais au contraire les policiers nous prie de repartir et de ne pas nous arrêter en bord de route à l'extérieur des villes. Fusil à la main, l'un d'eux nous explique que la zone n'est pas très sûre...surtout de nuit..

Merci messieurs pour ce bon conseil. Nous continuons sans nous arrêter jusqu'au centre de Sanandag, et les jours prochains nous tâcherons d'arriver à destination de jour :-)

 

photos ci-contre

Dans les montagnes, sur la route de Sanandag

 

 

Le jour suivant nous avons fait étape à Dezful après une longue, très longue journée de route. Que des petites routes et beaucoup de circulation, et de plus il nous est toujours impossible de nous arrêter quelque part sans créer un attroupement de curieux, très souvent sympathiques mais quelques fois difficilement contrôlable.

A la périphérie de Dezful, tard le soir alors que nous cherchons un hôtel, nous avons été pris à parti par une bande d'individus bien organisés, des vilains quoi..!

Voyant que les choses commencent a mal tourné, Crothe et moi reprenons vite nos motos  et mettons les gaz en direction du centre ville, par bonheur ces bougres n'avaient qu'une voiture et en piteuse état et quelques motos 125, pas de quoi faire le poids face nos engins.

Résultat de cette petite mésaventure, une caméra vidéo disparue.

 

photos ci-contre

sur la route entre Sanandag et Dezful, où nous quittons peu à peu les montagnes et la pleine désertique s'ouvre à nous.

 

 

Sur la route de Ahwaz, nous faisons halte à Shushtar, ancienne cité biblique, où de magnifiques fontaines naturelles se déversent entre les habitations centenaires.

Nous prenons ici quelques clichés à la volée, mais nous sommes si vite encerclé de curieux que l'un de nous deux reste aux motos pendant que l'autre prend les photos, et après 5 minutes nous devons quasiment nous enfuir pour éviter de bloquer tout le quartier, et nous avec. C'est souvent très sympathique de la part de ces personnes qui ne voient jamais de pareilles motos et rarement des étrangers, mais pour nous qui sommes au milieux, c'est parfois un peu flippant..!

 

photos :

les fontaines naturelles de Shushtar

 

A Ahwaz, ville industrielle entourée de champs de pétrole, l'air y est de suite beaucoup plus pollué. Nous n'y resterons qu'un soir, le temps de flâner dans le bazar de l'Imam.

 

En arrivant à Ahvaz, il nous est impossible de trouver un parking qui veuille bien garder nos bécanes pour la nuit, alors nous allons droit au commissariat et leurs demandons si nous pouvons garer nos motos chez eux... Très sympa les flics ici. Ils acceptent sans problèmes et c'est reparti pour une séance photo...ça n'arrête pas.. ;-)

 

 

Le jour suivant nous arrivons enfin sur les bords du Golfe Persique, à Bandar-e Busher. Rien de bien particulier ici... un port maritime, une grande ville industrielle, mais il fait chaud, pas loin de 40°C. On peut enfin tester nos habits d'été ;-)  et revoir un bout de mer..!

 

photos :

entre Ahwaz et Bandar-e Busher. Emplette casquette à Ahwaz :-)

 

 

Depuis Bandar-e Busher, nous quittons à nouveau le bord de mer et retrouvons les montagnes, belles..arides.

 

photos :

sur la route, entre Busher et Shiraz

 

Persepolis - Shiraz

 

 

Sur les flancs du mont Rahmat, Persépolis...vestige exceptionnel de l'Empire Achéménide et cité la mieux préservée de l'antique Perse dont la construction débuta vers 520 av. J.-C.

A son apogée, la cité s'étendait sur plus de 125'000m2. Elle attirait, au Nouvel An perse, tous les peuples de l'Empire venus rendre hommage au roi, et restait vraisemblablement déserte le reste de l'année, certainement afin de cacher son existence au reste du monde.

 

photos :

Persépolis

 

Nous avons fait étape durant deux jours dans la belle ville de Shiraz, tout d'abord pour y visiter le site de Persépolis, distant de 50km, et également pour prendre un jour de repos physique et mécanique aussi. Les bagages alu de nos bécanes ayant quelque peu souffert d'un petit choc survenu quelques jours plus tôt. Accident où nous sommes seuls responsables car nous nous sommes percutés ensemble dans un giratoire :-)))

Bonne occasion pour faire également un brin de lessive, après 11 jours de route.

 

Après une journée de visite et un jour de repos bien mérité, nous prenons la route pour Ispahan, en traversant montagnes et hauts plateaux, en permanence balayés par des vents violents. Ces hauts plateaux sont entre 2000 et 2500m d'altitude !

 

photos :

sur les hauts plateaux désertiques, à 2500m d'altitude.

 

photos :

ruine d'un village abandonné, vraisemblablement datant de l'époque des Séfévide au XVI siècle. Ces hauts plateaux sont parsemés de nombreux reste de village tel celui-ci.

 

Isfahan

 

 

Deux jours d'arrêt s'impose pour admirer et s'imprégner de Ispahan. Joyau de l'ancienne Perse, cette ville compte parmi les plus belles du monde islamique.

 

Dès notre arrivée à Ispahan nous sommes sous le charme, de cette ville culturelle, de ces gens chaleureux, de ces regards que l'on croise. Nous pouvons enfin nous arrêter sur le bord de la route sans que ce soit l'émeute. Ici les gens viennent aussi à nous, oui, mais sans bousculades.

 

Le temps de trouver un hôtel, et nous voilà parmi la foule, à flâner dans les rues animées remplies de boutiques à la mode.

 

Nous consacrons la première journée relax à diverses visites, notamment la gigantesque place de L'Imam, le palais d'Ali Qapu et les mosquées Sheikh Lotfoliah et Imam Khomeini.

 

Nous profitons pour traverser les parcs boisés bondés d'Iraniens venus pique-niquer en famille. Le vendredi étant considéré dans les pays musulmans comme le dimanche chez nous, nombreux sont ceux qui profitent de ce "day off" pour sortir des villes ou se réunir en famille ou entre amis de les parcs fleuris des cités.

 

Nous trottons jusqu'au Pont de Khaju puis jusqu'au Pont de Si-O-Seh, magnifiques ouvrages datant du début du XVII siècle et reliant tous deux les berges de la rivière Zayandeh.

 

Sur chaque rives, sous les arches du Pont Si-O-Seh se trouvent des salons de thé et une sorte de cantine ou l'on distribue une soupe au pâtes, avec un semblant de basilic. Ca semble succulent. On se lance...2 soupes, le serveur y rajoute une grosse cuillère de Kashk. Ca ressemble à ce bon yogourt, mais c'est en fait du petit lait épais de brebis. Bref, il faut s'accrocher pour engloutir, sans déglutir :-$

 

A notre petite table, se joignent 4 dames d'un certain âge, venues entre amies de Teheran pour quelques jours à Ispahan. Très vite la conversasion se centralise sur notre vision de l'Iran, sur les contacts que nous y avons eu, et bien évidemment sur ce que l'on pense des jeunes femmes iraniennes.. Sans détours et de manière très bon enfant, très sympathiques, elles veulent tout savoir, pourquoi ne sommes-nous pas mariés, et sans enfants...elles nous expliquent qu'il est très simple d'aborder de charmantes femmes dans la rue et à demi-mot nous font savoir que les femmes iraniennes sont très coquettes et très coquines...( ça nous l'avions déjà remarqué ) !

 

Pour terminer cette agréable et surprenante conversation, elles nous invitent même à les retrouver plus tard..pour de rire bien sûre :-)

Bref, une fois de plus on peut remettre à zéro les idées reçues et les préjugés que l'on avait sur ce pays et ses habitants. Magic Iran !

 

Nous poursuivons notre ballade sur les bords de la Zayandeh, comme sur les quais d'Ouchy en plein mois d'août.

 

Quelques pas et... "hello..how are you?..welcome to Ispahan !", quelques pas puis.."Hi..where are you from?...Switzerland, mmhh nice! welcome to Iran !"

Atmosphère bon enfant, on se sent vraiment bien ici !

 

Le deuxième jour de repos, nous le passons en partie à l'hôtel...mise à jour des photos et des textes oblige...

Mais nous en profitons tout de même pour une petite visite de la mosquée Jameh, en banlieue de Ispahan. Là les quartier sont de suite plus défavorisés.

Teheran

 

 

Petite étape non prévue, Teheran!

Comme nous avons quelques colis qui doivent arrivés dans quelques jours à Mashhad, et que nous ne voulons pas passer trop de temps dans la ville des "barbus", l'option Teheran est toute trouvée, et ce sera une véritable bonne surprise :-)

A peine arrivé en banlieue de Teheran, j'en profite pour faire un "oil service" improvisé, sur le trottoir.

 

photos ci-contre :

vidange improvisée sur le trottoir et photos souvenir ;-)

 

Le premier soir à Teheran nous arrivons dans un endroit un peu..alternatif, repère d'artistes et plein de gens sympas avec des idées très...très larges et il faut bien le dire, des filles magnifiques :-P

On ne se fait pas prier pour passer une excellente soirée, au "Godot Café", sorte de pub où l'on mange bien (enfin..), où l'on boit une..voire plusieurs bières sans alcool (pas de miracles) et où la musique nous est plus coutumière que la prière du matin!

P.S. les photos de ce local branché et super cool nous parviendront, j'espère, dans qlq jours.

 

C'était tellement top, qu'on décide de rester un jour de plus à Teheran..! si si :-)

 

Mashhad et le Nord de l'Iran

 

 

De Teheran, quelques escales à notre planing pour arriver à Mashhad, première ville sainte d'Iran.

 

Tout d'abord nous contournons le mont Damavand (5600m) pour arriver sur les plaines fertilles du bord de la Caspienne.

Brume, grisaille et beaucoup de vent...bref, la mer Caspienne de ce côté-ci ne nous laissera pas une grande émotion.

 

Une nuitée dans la ville de Sari, et ensuite nous partons en direction de Sharhud, et en profitons pour une visite des environs de la tour de Radkan (qu'on a pas vue..), mais le panorama de cette région et superbe. Nous nous arrêtons ensuite à Gondab et sa fameuse tour "Mil-e Gondab datant de 1'000 ans, dans l'état où elle est actuellement.

Nous continuons notre route jusqu'à Sharhud pour une nuit bien méritée:-)

 

A notre arrivée au centre de Sharhud, le temps de jeter un oeil sur la carte pour trouver notre hôtel, et re-attroupement. Cette fois-ci la police est là en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, évacue les curieux manu-military et nous propose de nous "escorter" jusqu'à notre hôtel.

C'est sous les girophares que nous arrivons à l'hôtel, provocant la panique du réceptioniste :-)))  c'est même un des policiers qui va négocier, pour nous, les conditions de notre nuitée !!..si si !!

 

Mashhad, c'est LA ville religieuse du pays. 12 millions de fidèles s'y pressent en pèlerinage chaque année, et LE lieu saint par excellence, ici, c'est la Mosquée de l'Imam Reza!

...des mosquées, durant ce voyage, on a déjà vues tout plein, mais là. il faut dire ce qui est :  c'est tout simplement grandiose !!!

De par sa taille, la beauté et le style des décorations, aussi bien à l'intérieur que sur les façades, nous sommes restés bouche-bée!

Dommage qu'il soit interdit de prendre la moindre photo une fois passé les porte d'enceinte de la mosquée. Même dans les cours extérieurs nous n'avons pas pu faire passer notre appareil photo...vraiment dommage..!

Mais nous avons tout de même eu la chance de pouvoir y entrer nous-même, car ce lieu saint et normalement interdit au non-musulmans. Un garde sympa..un peu de bla-bla et hop...on est à l'intérieur, et on ne le regrette pas !

 

Les seuls clichés qu'on a réussi à prendre de la mosquée, c'est le soir et au milieu de l'avenue principale. Le soir, pour ne pas se faire écraser pas le trafic monstrueux durant la journée ;-/

P.S. pour les photos, on a même essayé d'accéder au toit d'un hôtel proche de la mosquée, mais rien à faire :-(

 

Ici les choses changes. Première villes sainte d'Iran oblige, on ne retrouve pas (ou beaucoup moins) cette décontraction cette ouverture d'esprit qui nous a tellement plu dans les autres grande villes.

Beaucoup de femmes tirent leur voile devant le visage à notre passage, et très peu on un voile coloré, le noir est de rigueur. Très peu nous accostent dans la rue

 

...même les hommes, ils nous observent mais peu viennent faire causette avec nous. Et une des premières questions que l'on nous pose ici c'est : Etes-vous musulmans?..non, alors que faites-vous là?  Tous surpris que deux infidèles viennent jusqu'ici, uniquement pour la beauté de ce bâtiment hors du commun.

 

Travail d'amateurs...

Pour être sûre de prendre une bonne photo, il faut souvent en prendre une bonne série avant. Mode d'emploi de deux vrai débutants.. :-)))

 

Comme rien ne va jamais de soit lorsqu'il faut passer une douane, surtout dans ces pays, le passage de l'Iran au Turkmenistan ne fait pas exception à la règle.

 

Partis de Mashhad en début d'après-midi (un peut tard, comme d'hab c'est vrai) nous arrivons au poste frontière à 16h05, et la frontière Iranienne ferme à 16h00...  alors que la douane Turkmène, elle, ne ferme pas..!  Chercher l'erreur!

Par bonheur, peu avant l'arrivée au poste frontière nous sommes tombés sur Shane et Alex, un couple de motard de Dubai, revenant du Turkmenistan et rentrant chez eux. Ils nous ont très gentillement offert un bon bol de thé, bien chaud, avant de continuer notre route dans le froid et le brouillard.

 

Au poste frontière, nous devons donc passer la nuit sur place et patienter au lendemain. Cela nous permettra de faire connaissance avec un très sympathique petit restaurateur local qui nous concoctera une omelette comme on en a pas mangé depuis bien longtemps. Il avait aussi au menu la fameuse et très traditionnelle soupe à la tête de mouton, mais bon... on s'est dit que ce sera pour une autre fois, surtout que nous sommes certain d'y avoir déjà goûté, sans le savoir et à notre détriment, plus tôt en Iran. Et cette soupe là c'est pô du gâteau à avaler...

 

Le lendemain matin, rebelotte, on s'avale une omelette en quise de petit déjeuner puis direction le poste de douane.

La sortie d'Iran se fait comme l'entrée, un chaos indescriptible, quelques billets vert à droite et gauche (on ne sait toujours pas pourquoi, mais c'est la règle du jeu..) et nous voilà à la douane turkmène. Là ça semble plus organisé mais ce n'est qu'une impression.

 

Il semble que quelqu'un devait nous attendre à la douane avec l'invitation nécessaire à l'obtention de nos visas, mais nous ne voyons personne.. alors on se présente au guichet des visas et 30minutes plus tard, passeports et visas en poche on passe au bureau suivant, le "customs control" afin de faire valider l'entrée de nos motos en territoire turkmène. Comme en Iran, on passe d'un bureau à l'autre, d'un service à un autre. Seule différence, ici ça ne nous prendra "que" 2 heures pour régler le tout, et pas loin de 200.- dollars de moins dans notre escarcelle... supplément pour les visas, frais de dossier et assurance moto pour 7 jours. Même si l'essence est bon marché au Turkménistan, avec toutes ces taxes le prix au kilomètre revient hors de prix.

Bref, le passage de l'Iran au Turkménistan nous aura pris plus de 4 heures...vive Schengen!

 

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